Faire son propre compost permet de réduire la part de déchet organique dans nos poubelles, tout en réalisant un engrais naturel exceptionnel. Si vous aimez le jardin, que vous ne cultivez que du bio et que vous avez de nombreuses plantes à la maison, alors vous avez besoin d’un composteur. Il y a des bac à compost en bois, d’autres en plastique, et si vous n’avez pas le budget pour un composteur neuf, alors vous pouvez le fabriquer vous-même ! Ici, je vous donne quelques conseils pour fabriquer un composteur pas cher, très simplement.
C’est quoi le compost ?
Avant de vous lancer dans la fabrication d’un composteur, autant savoir à quoi qu’il va servir. Le compost est ce qu’il reste des matières organiques qui se décomposent à l’air libre, au contact des micro-organismes et des insectes vivants dans le sol.
C’est donc au départ toutes les matières organiques qu’on trouve chez soi. Dans le jardin, ce sera souvent le gazon tondu, les feuilles et les branches de la taille des haies ou des arbustes, ou encore quelques feuilles sèches qu’on balaie en automne.
En réalité, le compost est comparable à l’humus que l’on trouve dans les forêts, et d’ailleurs, lorsqu’il est à maturité, il a la même odeur de sous-bois. Il va essentiellement nous servir d’engrais ou de terreau, afin de fertiliser et de nourrir notre sol.
Les 3 principaux avantages à la réalisation de votre compost sont les suivantes :
- Un bon compost va améliorer la qualité de votre sol et de sa terre. Son apport nutritif va permettre à toutes vos plantes de s’épanouir plus facilement. Vous aurez donc un plus beau jardin et un potager avec un rendement plus important.
- Le compost est complètement écologique, et il vous aide à réduire le volume de vos ordures ménagères de 60 %. Cela facilite forcément le tri-sélectif.
- Il est complètement gratuit ! Vous le produisez avec les déchets du jardin et de la maison, et vous faites donc de grosses économies le terreau et les engrais.
Les déchets compostables
Avant de vous expliquer comment fabriquer un composteur de qualité, Voici une liste non-exhaustive de tout ce qu’il est possible de composter. On trouve deux types de déchets, les déchets verts ou déchets humides, et les déchets bruns ou déchets secs.
Les déchets humides : Il s’agit de la taille du gazon ou de la haie, ainsi que des mauvaises herbes. On y ajoutera les déchets de cuisine que sont les épluchures de fruits et de légumes, les légumes, le pain, les pâtes, le riz, mais aussi le marc de café, les sachets de thé ou les gâteaux trop secs, etc.
Les déchets secs : Ce sont les feuilles des arbres ou les brindilles sèches, les fleurs fanées, les mouchoirs, la paille, le journal en papier, le carton marron sans couleur.
Les déchets à ne pas mettre dans le compost
Évidemment, on ne compostera pas les matières non-organiques, comme le verre, le métal ou encore le plastique. La viande, le poisson ou les excréments de vos animaux de compagnie, ne doivent pas être placé dans le composteur pour éviter les mauvaises odeurs, qui pourraient en plus attirer d’autres animaux. Enfin, quelques plantes malades ne doivent pas être ajouté, ainsi que des mauvaises herbes envahissantes qui peuvent envahir l’intérieur du compost.
Le matériel pour fabriquer un composteur
On va utiliser si possible des objets qu’on n’utilise pas pour les recycler. Il faut donc les éléments suivants :
- 4 palettes en bois
- 4 piquets ou poteaux en bois, d’au moins 5 cm de largeur, si possible un peu plus, la hauteur doit être légèrement supérieure à la largeur d’une
- palette.
- Des clous et un marteau
- Un grillage à fines mailles
- Une scie
Les étapes de la fabrication d’un composteur de jardin
- Commencez par bêcher le sol. Votre composteur doit être posé sur un sol totalement nu, et en le bêchant, vous allez permettre la prolifération de micro-organismes, qui seront indispensables lors de la décomposition des matières organiques.
- Creusez quatre trous pour former un carré. Ils seront espacés les uns des autres de la longueur d’une palette.
- Placez les piquets dans les trous et rebouchez autour pour qu’ils tiennent le mieux possible.
- Venez ensuite clouer les palettes contre les piquets, sur les 4 côtés.
- D’un côté, vous pouvez scier les planches du bas d’une palette, pour faire une ouverture qui vous permettra de récupérer facilement un compost arrivé à maturité.
- Enfin, à l’intérieur du composteur, vous viendrez poser le grillage, qui permettra de retenir efficacement la matière. Vous le découperez simplement au niveau de l’ouverture du bas.
Voilà, le composteur est prêt à recevoir les premières matières organiques compostables. Vous pouvez commencer par placer quelques branches et brindilles sur le sol. Cela va faciliter le drainage pour mieux aérer le sol.
On apporte ensuite des déchets humides d’abord, puis une couche de déchets secs, et ainsi de suite. Il faut un certain équilibre, avec à peine un peu plus de déchets secs que de déchets humides. Il va pleuvoir sur votre tas de matière organique et il va forcément s’humidifier. Il faudra ensuite patienter entre 6 et 18 mois pour avoir un compost parfait !
Bien sûr, on pourra doubler notre composteur très facilement en utilisant un côté, et en fixant 3 nouvelles palettes. On peut alors avoir un composteur à plusieurs compartiments, pour faire une roulement avec des composts de maturités différentes. Cela permet de ne jamais manqué de compost pour nos plantes et d’avoir toujours de la place pour les nouveaux déchets.
La poubelle à compost
Si vous n’avez pas la place de fabriquer un composteur trop grand, alors vous pouvez utiliser une poubelle en métal résistante à l’eau. Il faudra simplement la percer de trou un peu partout, sur chaque côté mais aussi en dessous.
Il n’y a rien de plus à faire. Vous pourrez alors jeter vos déchets organiques à l’intérieur, et refermer le couvercle pour laisser la décomposition s’effectuer. On peut utiliser ce composte à côté d’une cuisine, pour récupérer les matières organiques de la maison, et on pourra porter facilement la poubelle jusqu’au composteur de jardin lorsqu’elle sera pleine. C’est évidemment idéal pour l’hiver, afin de ne pas aller chaque jour jusqu’au bac à compost du jardin, à l’autre bout du terrain.